Création 1998
théâtre avec manipulation objets et marionnettes.
Point départ « Les aventures de Gulliver » de Jonathan Swift
Mise en scène: Stéphane Fortin
Jeu: Denis Milon
Manipulation : Abdellatif Baybay, Jean François Cochet
Scénographie/Objets/
Espace sonore et musical: François Chevallier
Construction décor: Jean Claude Furet
Lumière: Yannick Billault
Production: Théâtre Bascule
Résidence de création: CHS Allonnes(72)/Scène Conventionnée Théâtre Scarron, Le Mans(72)
Qui manipule qui manipule qui manipule qui manipule qui …
La fable:
Un bateau est pris au piège d’une bouteille. Fasciné, Malo, enfant solitaire, décide de monter à bord et de partir. Un voyage au cours duquel les rencontres l’amèneront à côtoyer l’inconnu. Parmi ces rencontres, un peuple manipulé qui effrayé par cet être différent, tentera de l’anéantir petit à petit. Pour lui échapper, Malo trouvera un allié de circonstance…Sera-t-il libre pour autant ?
Intentions:
Il s’agissait de construire une trame à la manière de poupées russes imbriquées les unes dans les autres où chaque histoire permet de donner du sens à celle qu’elle renferme. Ainsi le spectateur cherchant à suivre le fil s’en trouve lui aussi manipulé. Ce n’est qu’au terme du voyage qu’il aura à disposition tous les niveaux du récit. Puisqu’il est question de manipulation, objets et marionnettes ont été tout naturellement mis à la disposition des comédiens.
« Existe-t-il un monde une connaissance si certaine qu’aucun homme raisonnable ne puisse la mettre en doute ? Nous sommes tous habitués à juger des formes ‘réelles’ des choses, et nous le faisons tellement sans réfléchir que nous en venons à croire que nous voyons effectivement les formes réelles. En fait, comme nous devons l’apprendre en nous mettant à dessiner, une même chose apparait sous des formes différentes selon chaque point de vu. Si une table est réellement rectangulaire, il nous semblera pourtant que les côtés opposés et parallèles convergent vers un point éloigné. L’expérience nous a enseigné à construire la forme ‘réelle’ à partir de la forme apparente. Mais la forme ‘réelle’ n’est pas ce que nous voyons » – Bertrand Russel « Problèmes de philosophie »
» Il faut se montrer très indulgent pour un roi qui vit entièrement séparé du reste du monde et doit par conséquent ne pas avoir l’expérience des manières et des coutumes les plus répandues dans les autres nations. Ce manque de connaissances entraîne forcément beaucoup de préjugés et une certaine étroitesse d’esprit. On ne saurait envisager que les idées d’un prince vivant si loin de notre continent fussent, en matière de vertus et de vice, proposés comme norme à toute l’humanité »
Jonathan Swift « voyages de Gulliver »
A été présenté (4 représentations): Scène Conventionnée Théâtre Scarron, Le Mans(72) et CHS Alonnes(72).